Ephémère comme les roses d'un jardin, éphémère comme l'innocence enfantine, éphémère comme un instant de complicité qu'un coup de fil déchire, éphémère comme tous ces bons moments que la réalité transperce.
Ephémère comme la maladie, comme la folie, comme la solitude, éphémère comme une lettre qu'on n'ose plus ouvrir.
Ephémère comme des instants photographiés, éphémère comme l'attente d'un être cher, éphémère comme la saisie d'un huissier, ou comme la fin d'un film interrompu par un voisin.
Ephémère comme la joie d'une nouvelle naissance, et comme la tristesse de la mort ; éphémère comme la drogue trop vite regrettée, ou comme un soir de Noël raté.
Tableaux éphémères et un peu trop noirs peut-être de tous ces quotidiens que certains déjà connaissent, que d'autres appréhendent, et dont peut-être un jour nous serons à notre tour les acteurs, ou bien peut-être jamais, mais tableaux éphémères qui, irréfutablement, nous touchent.
La vie est éphémère. Je, tu, nous, ils, suis, es, sommes, sont éphémères. Souvenirs, instants à venir, regrets, douleurs ; les décors défilent, les sentiments aussi. Le temps passe, tout s'oublie... ou plutôt, tout reste enfoui. Catharsis violente des maux presque sans mots qu'Ariane nous raconte.
Ephémère comme un vendredi soir au théâtre, éphémère comme les larmes ou les rires que nous avons pu y verser, éphémère comme une autre journée, une autre semaine, un autre mois qui s'achèvent... Ephémère aussi comme la conscience de la chance, de notre chance que nous réalisons, en sortant de cette lumière.
Ephémère en fait comme un décors qu'on passe sa vie à monter, et que le temps, à contre-courant, à vite fait de démonter.
1 commentaire:
et tu veux que je me mette à écrire aprés avoir lu un tel niveau de rédaction?!
beau texte, tu devrais songer à publier
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