samedi 5 avril 2008
samedi 2 février 2008
Because I love her
C'est un petit bar, dans une rue perpendiculaire à la rue de la Gaité. On y vient souvent. Enfin, à chaque fois qu'elle y joue. Les gérants sont adorables – et puis ils commencent à nous connaître. Les clients sont toujours sympas, et, à la fin du concert, souvent conquis par sa voix, ils n'hésitent pas à lui dire quelques mots d'encouragement.
Le soir, c'est une atmosphère chaleureuse, tamisée, où il fait bon s'avachir dans les canapés en cuir, à la fin de la soirée, et discuter à n'en plus finir. C'est un endroit qui, avec le temps, est devenu familier. On s'y sent chez nous. Et puis, c'est là qu'elle a commencé.
Je me souviens encore de cette soirée d'hiver, où elle avait joué trois chansons à la pause d'un autre groupe. On avait bien rigolé, et puis... elle avait l'air si heureuse ! Et depuis... de plus en plus de dates, de plus en plus de projets. On n'est pas forcément très objectifs, mais on est tous fiers d'elle, et on vient à chaque fois, on ne s'en lasse pas.
et ma chanson, dont je suis hypra fière :
vendredi 25 janvier 2008
Chamarré

toujours dans l'optique « je deviens une bête en questions vinicoles » (sisi), nous avons reçu en cours le président de Chamarré.
Chamarré, kezako ?
L'idée est simple : un vin qui redeviendrait vin-boisson. Et qui serait propagé partout dans le monde. Un coca version vin, si vous voulez.
Comment ?
Grâce à l'utilisation du pouvoir d'une marque : Chamarré.
Et grâce à la proposition d'un produit homogène, sans millésime, qui sera le même quel que soit la bouteille, élaboré grâce à des raisins achetés à peu près partout en France. Bon, après il y a tous les problèmes de financement, de goût des consommateurs, de côte en bourse et de communication. M'enfin, je ne m'étends pas, hein.
Mais..., dira-t-on, et ai-je dit, en partie, hier midi.
Mais..., comment arrivez vous à comparer (à réduire ?) le vin à un yaourt en supermarché, et sa commercialisation à la commercialisation des différents produits chez BMW ?
Mais..., n'allez-vous pas à l'inverse de la tendance qui se confirme dans les dernières cinquante années, qui veut que les consommateurs boivent moins de vin, mais du vin meilleur (non pas que le votre soit dégueu), du vin plus complexe ?
Mais..., et que faites vous des gens qui aiment la diversité dans le produit, sentir le bois, la violette, le miel au fond d'un verre, et qu'en sais-je ?
Sa réponse a été simple :
Le marché du vin en France, là tout de suite, c'est le gros n'importe quoi. Ce qu'il faut faire, c'est simplifier, éclaircir, proposer des choses faciles à reconnaître, pas trop chères, et qu'on sera susceptibles d'aimer. Donc, oui, c'est un simple produit de marketing, qui, entouré d'une marque, peut acquérir un réel pouvoir.
Ensuite, quant à la tendance, si on ne peut l'arrêter, on peut toutefois l'éroder.
Quant aux critiques, à part quelques olibrius experts qui représentent somme toute une part infinitésimale de la population, le vin, au final, c'est une question de contexte, une question d'état d'esprit. C'est ça qui fait qu'on apprécie le vin, ou pas (sauf bien sûr s'il pue le bouchon, mais bon, on parle pas de ça, là !). Alors si on propose un produit de bonne qualité pour son prix... que demander de plus ?
En attendant, la société Chamarré enregistre actuellement encore 3 millions de pertes annuelles, mais devrait incessamment sous peu commencer à porter ses fruits (fin 2009, selon les statistiques). Ce vin n'est pas encore distribué en France (mais ça ne saurait tarder), enfin, si, juste chez Monoprix (Monoooooop !!!! ya que ça de vrai).
En tous cas, le boss était quelqu'un de convaincu et convainquant. Et puis, le rapport qualité/prix est vraiment bon... la dernière séance de ce cours était consacrée à la dégustation, on l'a goûté et conclusion : ça vaut largement plus le coup d'acheter un Chamarré qu'un blanc AOC inconnu à médaille dans un rayon de supermarché...
dimanche 20 janvier 2008
Sabina

Ahhh enfin ce billet sur Joaquin. Bon, je ne vais pas vous refaire mon exposé, hein, z'aviez qu'à être en cours d'espagnol vendredi, vers 13h30. Mais pour faire bref, c'est un auteur-compositeur espagnol, du genre movida and co, qui a bercé mon enfance (merci maman), et que je continue d'aimer depuis.
Bien de gauche (genre coco), il a fait à peu près les quatre cent coups dans sa jeunesse (du genre balancer un cocktail molotov contre une banque, s'exiler à Londres avec un nom et un passeport faux, y faire publier dans le Daily Mirror que la peine de mort l'attend en Espagne, et obtenir comme ça l'asile politique, jusqu'à la mort de Franco). Le vrai succès musical a commencé dans les années 1990, avec Hotel Dulce Hotel. Après une attaque cérébrale en 2001, il a un peu déprimé, mais depuis qu'il a posé nu dans le supplément week-end d'El Pais, ça va mieux (ouais, chacun son truc, hein).
Chez lui, j'aime tout particulièrement les titres de ces disques. Par exemple, je trouve que le disque Esta boca es mia (ie Cette Bouche est à Moi) et sa pochette sont très bien trouvés (suivez les liens !). Ou le fait que le disque en live d'une de ses tournées s'appelle Nos sobran los motivos (nous avons bien assez de raisons).
C'est bien trouvé aussi que, lorsqu'il cède ses chansons à une amie pendant sa dépression, le titre du disque est Donde mas duele (Là où ça fait le plus mal), et quand il a repris la chanson, l'année dernière je crois, le titre est Alivio de luto (Soulagement du deuil).
J'aime ces textes provocateurs, j'aime ces phrases toujours bien tournées, les subtiles allusions toujours bien trouvées. C'est un peu le Gainsbourg made in Spain, je dirais. Il parle de politique comme de rêves, d'amour simple comme de prostituées, d'Aznar comme du Sous-commandant Marcos, il fait du rock comme des balades, sans oublier un petit rap, histoire de s'essayer, bref.
J'ai avec ses chansons un rapport passionnel. J'en écoute une en boucle pendant des jours, et après, pouf, plus rien. Il y a par exemple, la chanson Besos de Judas (Baisers de Judas), qui me plaît beaucoup, en ce moment. Le refrain, c'est por eso a veces tengo dudas / no sera un tal Judas / el que te enseño a besar... (je vous la traduis pas, j'ai essayé, c'est trop moche, et Rafa ne veut pas me la traduire, DONC, voilà, mettez vous à l'espagnol, un point c'est tout).
Bon, si vous ne comprenez pas l'espagnol, vous êtes un peu mal barré pour totalement apprécier, mais nonobstant, je vous met en lien mes morceaux préférés (enfin ceux que j'ai trouvés sur internet)
los cuentos que yo cuento (les contes que je conte), que j'étais supposée passer en cours, sauf que, pile ce jour là, évidemment, internet marchait pas, grrrrrrr (non j'étais pas véner non).
Mas de cien mentiras (plus de cent mensonges), une énumération des bonnes choses de la vie
Donde habita el olvido (là où habite l'oubli), là il est déjà plus vieux, il a déjà la voix plus éraillée. J'adore le refrain, qui dit Y la vida siguio / como siguen las cosas que no tienen mucho sentido / Una vez me conto / un amigo comun que la vio / donde habita el olvido (Et la vie a continué / comme continuent les choses qui n'ont pas beaucoup de sens / une fois, m'a raconté / un ami commun qui l'a vue / là où habite l'oubli ptain c'est moooooooche quand je traduis)
Et puis bon hein, après, j'vais pas vous faire toute la liste non plus, sinon j'en finis pas... d'ailleurs j'ai eu un mal fou à en choisir une pour le cours. Bref, enjoy !
vendredi 11 janvier 2008
Le thésard et le caviste.

Bon, je reconnais avoir accumulé un peu de retard blogalistique. Mais, si j'en crois le nouveau dicton « postez moins, postez mieux » (comment ça c'est un dicton qui n'existe pas ?!), ça devrait aller.
Pour résumer, la semaine est (encoooore) passée à la vitesse de l'éclair. Mémoires rendus, capitales européennes quasi-bouclées, exposé d'anglais passionnant devant... les deux personnes qui ont daigné venir au cours de rattrapage (donc ce fut d'autant plus facile), bref, je recommence à avoir du temps libre, ce qui est plutôt méga-cool.
Avec tous les rattrapages de cours annulés pour cause de proximité de fêtes (et après c'est l'administration qui veut nous égorger hein), et les huit heures de cours non-stop bi-hebdomadaires (et quand est-ce que je mange, moi, hein ?!! j'ai fini ces deux journées pratiquement en hurlant JAI FAIIIIIIIIM – eh oui l'appel du ventre, j'y peux quoi ?), heureusement qu'il y a eu plein d'interventions, du coup ça passait plus vite.
Donc, entre autres, on a rencontré quelqu'un qui vient de publier sa thèse sur les gardiens de prison, en sociologie (bon, ok, le vrai titre c'est « pouvoir politique du niveau local au niveau européen » mais vous allez pas chipoter, nan ?!), et c'était traitraizintéressant, sauf que bon, le monsieur, il a un peu trop parlé de Foucault (mais c'est boooon on l'a déjà lue la fiche de lecture sur Surveiller et Punir !), et pas assez de son boulot, m'enfin.
En Marché du Vin, après avoir rendu mon oh combien passionnant mémoire sur les bouchons (« Un seul exemplaire ça suffit, mademoiselle » « mais mais mais vous en avez demandé deux avant Noël » « euh... oui mais non. » « P*tain mais... JVIENS DE TUER UN ARBRE LA !!! » ou plutôt « P*tain mais... JAI SAOULE MON PERE POUR RIEN LA !!! » (eh oui mon père est le fournisseur officiel en photocopies/impressions, rôle qui a l'air de le gaver grave, d'ailleurs ça fait longtemps que je n'ai pas eu droit à la petite réplique « nan mais tfaçon tu m'parles que quand tu veux des photocopies (ou de la thune, au choix), c'est bon, dégage, chuis pas une machine gnignigniin » (faut que j'arrête de parler de mon père))), on a rencontré un caviste parisien.
Bon, ce fut assez intéressant, mais surtout drôle, entre le prof qui sur-interprête :
« oui donc on a un peu discuté avant que vous veniez, et en fait la majorité des étudiants ne sont jamais allés chez un caviste parce qu'ils ont vraiment peur... »
(Alors qu'on avait dit « ouais nan on s'y connait pas, et puis le caviste c'est cher, et puis en plus c'est chiant d'avoir tout de suite quelqu'un « jpeuxvousaider / questquivousfaut / paricilacaisse ». »)
Et le caviste
« nan mais moiiii, vous savez, j'agresse pas les clients, j'essaye de tisser une relation cool avec eux, on discute vachemeeeeent, même avec ceux qui me prennent toujours mon premier prix à quatre euros... » (vieeeeeeeens dans ma boutique, viens !)
« Et hum quelle relations vous avez avec les autres cavistes parisiens, ou les chaînes du genre Nicolas ? » (vous aurez reconnu là l'une de mes questions super intéressantes... Qui a dit nan ?)
« Naaaan mais la concurrence c'est la concurrence, moiiii j'suis ami avec tout le monde quoiiii (ben voyons)... Mais bon, chez Nicolas ya aucune liberté pour le caviste, ni de devanture, ni de commandes, ni d'organisation de la boutique, ni d'offres de dégustations, et puis depuis que ça a été racheté par Castel c'est n'importe quoi, et en plus un de mes amis a pas été embauché parce qu'il était surqualifié ! » (ok c'est bon, t'excites pas, on ira plus chez Nicolas !!!)
Enfin bon, c'était somme toute très intéressant, et j'ai appris que certains grands malades dépensent... 150 000 euros par an chez lui, et on était tous ohmygooood ! (ie c'est pas demain la veille que ce sera nous, mon poulet !)
dimanche 9 décembre 2007
Je déteste la pluie.

Après l'expo, je suis rentrée chez moi. Il pleuvait, encore, des cordes et des cordes. Il pleuvait et j'avais les pieds trempés, il pleuvait et je n'aime pas les parapluies mouillés dans le métro. Je déteste la pluie. Je déteste la pluie, à Paris, les samedis après-midi de décembre. Du coup, à la maison, petite session couverture + thé orange-cannelle + Billie Holiday, ordinateur pas loin, histoire de ne quand même pas me sentir totalement asociale.
Le soir, l'anniversaire de Sophie et Delphine, en petit comité (une petite dizaine à grande majorité féminine), tout le monde bien habillé (les photos sont sur facebook). En vrac : diner, rires, rosé, chocolat, Léna, bougies, champagne, cadeaux, Ladurée, radio France bleue, pilotes de lignes, hommes-poteaux, exposés de droit, nouvel an, bas ou collants, sexe, régimes, expériences douteuses, voisines endormies, facebook, un verre ? Dernier métro. Et puis bonne nuit.
Ce matin j'ai accompagné mon père à l'aéroport, il emmenait un délégué de la Grameen Bank qui rentrait au Bangladesh, transmettre son rapport au professeur Yunus. On a beaucoup parlé, dans la voiture, pendant les quelques kilomètres qui nous séparaient de l'aéroport. On a parlé de mon année à l'étranger, un peu, de son boulot, aussi. C'était juste quelques minutes, et pourtant. Il fait tellement attention aux gens, à leurs histoires, à ceux qui les entourent.
En partant, il nous a dit « You both should come to Bengladesh, I'll show you the Grameen bank. You need to see how the life of the ones you help change to really understand. ». Ce que j'en retire ? Hormis mon cas de conscience de sale petite bourge que vous imaginez bien, une grande envie d'agir, d'essayer de changer un peu les choses, aujourd’hui, et puis surtout demain.
dimanche 2 décembre 2007
jeudi 22 novembre 2007
Béjart

"Vous savez, comment se conquiert la liberté? En cassant. Encore faut-il savoir quoi. Les compositeurs tels Pierre Henry, Pierre Boulez, Karlheinz Stockhausen, avec lesquels j'ai eu la chance de travailler, avaient acquis une grande discipline, dite, classique, encore que je n'aime pas ce mot. Ils étaient capables de diriger, comme l'a fait Boulez, Haydn ou Mozart, et de créer la musique du 21e siècle. Ils m'ont fait comprendre qu'il fallait assimiler toutes les techniques du passé pour ensuite les dézinguer. Une révolution qui ne s'attaque pas aux bases n'est que licence. Que fait-on avec les taureaux de combat? On leur dresse des barrières qu'ils doivent faire voler en éclats pour devenir de grands taureaux. Si on les laisse paître dans les champs, ce sont des vaches." (Le Monde,16 mai 2003)
vendredi 26 octobre 2007
Merci.
Il y a des gens, comme ça, qui savent trouver les mots. Qui vous donnent confiance en vous, simplement parce qu'ils savent dirent les bonnes choses, ces choses qui sonnent juste, qui nous vont à la perfection, et qui semblent si personnelles, alors qu'ils ne nous connaissent pas, ou si peu.
Cet homme, c'est le médecin que j'ai vu hier, à l'hôpital dont je vous parlais dans le questionnaire de mon post précédent. Je sais, il est très occupé, débordé, je sais, il raconte peut-être les même choses à toutes ses patientes, mais j'ai envie de croire que c'était quand même un peu rien que pour moi. Pareil que j'ai envie de croire que c'est pour ça que la fille avant moi n'a eu qu'une consultation de dix minutes, alors que la mienne a duré presque une demi heure.
Une fois les formalités médicales passées, il m'a parlé de moi. Il m'a posé quelques questions, voulait savoir mon avis, observait mes gestes, mes mots, mes tics, mes intonations. Il se rappelait de notre conversation, il y a plus de six mois, où nous avions parlé de politique, d'orientation, de rêves, de formation de soi.
Il m'a dit que j'étais transformée. Que, par rapport à l'année dernière, j'étais vraiment devenue une femme. Que j'étais jolie, que ma joie de vivre se voyait dans mon visage, dans mes yeux, qu'il était content que je lui aie fait confiance, que j'étais une vraie réussite.
Il m'a confortée aussi dans mon envie de faire de la communication. Il m'avait dit, la dernière fois « vous êtes faite pour gérer des gens. Vous, il vous faut un truc dans la comm' ». Sur le coup j'avais ri, qu'est-ce qu'il pouvait bien savoir, lui ? Et pourtant. Il m'a dit que j'avais de l'ambition, de la volonté, du vrai potentiel, que c'était important. Il m'a dit aussi de ne pas laisser les autres me freiner, jamais. Il m'a dit que, pour tout ça, il croyait en moi.
mardi 26 juin 2007
Y él se fue
y se quedará mi huerto con su verde árbol,
y con su pozo blanco.
Todas las tardes el cielo será azul y plácido;
y tocarán, como esta tarde están tocando,
las campanas del campanario.
Se morirán aquellos que me amaron;
y el pueblo se hará nuevo cada año;
y en el rincon de aquel mi huerto florido y encalado,
mi espiritu errará, nostalgico.
Y yo me iré; y estaré solo, sin hogar, sin árbol
verde, sin pozo blanco,
sin cielo azul y plácido...
Y se quedarán los pájaros cantando.
jeudi 3 mai 2007
René CHAR
désaltère l'espérance
c'est pourquoi
contre toute attente, l'espérance
survit.
Le passé retarderait l'éclosion du présent
si nos souvenirs érodés n'y sommeillaient
pas sans cesse.
Merci à Monsieur Grillet pour l'invitation,
Et à Valentinoes pour m'avoir accompagnée.
à la BNF, du 4 mai au 29 juillet
jeudi 26 avril 2007
Superrafa's Bday

(je tiens à préciser que, même si on ne dirait pas, NON, ce ne sont pas les vacances, et que OUI, il y a toujours galop d'éco dans deux jours)
dimanche 15 avril 2007
Le cas René
