
Ahhh enfin ce billet sur Joaquin. Bon, je ne vais pas vous refaire mon exposé, hein, z'aviez qu'à être en cours d'espagnol vendredi, vers 13h30. Mais pour faire bref, c'est un auteur-compositeur espagnol, du genre movida and co, qui a bercé mon enfance (merci maman), et que je continue d'aimer depuis.
Bien de gauche (genre coco), il a fait à peu près les quatre cent coups dans sa jeunesse (du genre balancer un cocktail molotov contre une banque, s'exiler à Londres avec un nom et un passeport faux, y faire publier dans le Daily Mirror que la peine de mort l'attend en Espagne, et obtenir comme ça l'asile politique, jusqu'à la mort de Franco). Le vrai succès musical a commencé dans les années 1990, avec Hotel Dulce Hotel. Après une attaque cérébrale en 2001, il a un peu déprimé, mais depuis qu'il a posé nu dans le supplément week-end d'El Pais, ça va mieux (ouais, chacun son truc, hein).
Chez lui, j'aime tout particulièrement les titres de ces disques. Par exemple, je trouve que le disque Esta boca es mia (ie Cette Bouche est à Moi) et sa pochette sont très bien trouvés (suivez les liens !). Ou le fait que le disque en live d'une de ses tournées s'appelle Nos sobran los motivos (nous avons bien assez de raisons).
C'est bien trouvé aussi que, lorsqu'il cède ses chansons à une amie pendant sa dépression, le titre du disque est Donde mas duele (Là où ça fait le plus mal), et quand il a repris la chanson, l'année dernière je crois, le titre est Alivio de luto (Soulagement du deuil).
J'aime ces textes provocateurs, j'aime ces phrases toujours bien tournées, les subtiles allusions toujours bien trouvées. C'est un peu le Gainsbourg made in Spain, je dirais. Il parle de politique comme de rêves, d'amour simple comme de prostituées, d'Aznar comme du Sous-commandant Marcos, il fait du rock comme des balades, sans oublier un petit rap, histoire de s'essayer, bref.
J'ai avec ses chansons un rapport passionnel. J'en écoute une en boucle pendant des jours, et après, pouf, plus rien. Il y a par exemple, la chanson Besos de Judas (Baisers de Judas), qui me plaît beaucoup, en ce moment. Le refrain, c'est por eso a veces tengo dudas / no sera un tal Judas / el que te enseño a besar... (je vous la traduis pas, j'ai essayé, c'est trop moche, et Rafa ne veut pas me la traduire, DONC, voilà, mettez vous à l'espagnol, un point c'est tout).
Bon, si vous ne comprenez pas l'espagnol, vous êtes un peu mal barré pour totalement apprécier, mais nonobstant, je vous met en lien mes morceaux préférés (enfin ceux que j'ai trouvés sur internet)
los cuentos que yo cuento (les contes que je conte), que j'étais supposée passer en cours, sauf que, pile ce jour là, évidemment, internet marchait pas, grrrrrrr (non j'étais pas véner non).
Mas de cien mentiras (plus de cent mensonges), une énumération des bonnes choses de la vie
Donde habita el olvido (là où habite l'oubli), là il est déjà plus vieux, il a déjà la voix plus éraillée. J'adore le refrain, qui dit Y la vida siguio / como siguen las cosas que no tienen mucho sentido / Una vez me conto / un amigo comun que la vio / donde habita el olvido (Et la vie a continué / comme continuent les choses qui n'ont pas beaucoup de sens / une fois, m'a raconté / un ami commun qui l'a vue / là où habite l'oubli ptain c'est moooooooche quand je traduis)
Et puis bon hein, après, j'vais pas vous faire toute la liste non plus, sinon j'en finis pas... d'ailleurs j'ai eu un mal fou à en choisir une pour le cours. Bref, enjoy !