Je me suis rendu compte que c'est devenu un automatisme. « Salut ça va? » « Smack smack » « Ouais et toi ? ». La bise. Tout le monde y passe. Connu, proche, apprécié, ou pas. Petit rituel de gens mondains, on se ferait même écraser par les portes hyper lourdes de scpo pour ne pas rater ça.
Je me rappelle encore quand, débarquée en quatrième, la mode avait été lancée. Pas un matin sans faire la bise à tout le monde, et le soir, pareil. Au lycée c'est devenu la routine, les petits tours pendant les récrés pour voir qui l'on pourrait bien croiser, à la recherche désespérée des fameux terminales, si fières quand ils nous reconnaissaient... Et puis les terminales ont été remplacés par les premières, et eux aussi ont, à leur tour, disparu. Après, c'est devenu une habitude, aujourd'hui on n'y fait plus attention, on embrasse tout le monde et n'importe qui, pour peu qu'on sache de qui il s'agit.
Bon, à quelques nuances près... quand c'est quelqu'un que j'aiiiiime, genre mes copiiiines, je me jette sur elles pour leur faire de vrais bisous (LOL – no sous-entendu, thanks). C'est vrai aussi qu'il y a tous ces petits trucs qui font la différence : un aftershave trop fort, ou au contraire un parfum sympa, une joue qui pique, ou, au lieu d'un joue-contre-joue-habituel, un baiser discret du coin de la bouche, qui ne signifie rien, mais peut faire un peu (trop) rêver (hum c'est moi ou je suis en train de me cramer... ?!)
Ensuite il y a les « rebelles de la bise » :
- « nan mais moi j'en fais qu'un » (genre moi à Laklak cet été, mais c'était pour dire bonnenuiiiiit... tout s'explique ! -- bon et à Crozon aussi si mes souvenirs sont bons, ce qui est super cool je trouve) ;
- « jte serre la main même si t'es une fille » (accompagné d'un «non mais jte fais la bise aussi si tu veux ! », lundi dernier) ;
- « j't'en fais sept parce que dans mon bled on en fait sept » ;
mais en tous cas, the moral is : tout le monde le fait.
- « nan mais moi j'en fais qu'un » (genre moi à Laklak cet été, mais c'était pour dire bonnenuiiiiit... tout s'explique ! -- bon et à Crozon aussi si mes souvenirs sont bons, ce qui est super cool je trouve) ;
- « jte serre la main même si t'es une fille » (accompagné d'un «non mais jte fais la bise aussi si tu veux ! », lundi dernier) ;
- « j't'en fais sept parce que dans mon bled on en fait sept » ;
mais en tous cas, the moral is : tout le monde le fait.
Et puis enfin il y a le jour, l'instant, le moment ou IL décide de faire la bise. Qu'il s'approche, qu'il sourit, qu'il dit bonjour, qu'il vous embrasse, et puis qu'il se retourne, comme si de rien n'était. Celle-là au moins ne passe pas inaperçue (comme quoi il y a aussi des côtés très agréables à ces mondanités). Ca ne vous fait pas ça ? L'illusion d'être sur un petit nuage, juste parce que... Parce qu'il sait que vous existez, parce que quelque part il vous aime bien, ou n'a pas eu le temps d'avoir trop d'a prioris, ou simplement parce que... hum. Bon ou alors c'est peut-être juste les restes de romantisme à deux sous enfouis in myself qui débloquent, aussi.
Okay, stop le massacre, les révision et l'enfermement prolongés portent un peu trop sur mon pauvre petit cerveau de jeune fille délurée, je crois. La suite plus tard...
2 commentaires:
"after shave trop fort"
"joue qui pique"
je prend note, je pense qu'on va pas étre copain toi est moi!
sinon les histoires romantiques ca se régles par e-mail aussi nan???
(connivence avec l'auteur)
" Won't Get Fooled Again "
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