mercredi 6 juin 2007

Sombrero


Le ballet de Philippe Decouflé est magnifique. Une rêverie souvent drôle et parfois mélancolique qui joue autour de la question de l'ombre, des ombres, les notres, des formes qu'elles prennent et de ce qu'elles signifient.

Effets d'optique, images surdiffusées, lumière, musique, c'est une véritable symphonie visuelle. C'est plus que de la danse, c'est de la poésie pure à l'état corporel, ou de la poésie corporelle à l'état pur, c'est un voyage magique d'un peu plus d'une heure...

"(...) Le sombre héros surgit de la nuit. Il tire plus vite que son ombre. Hombre, quel est ton nombre ? Quel est le nombre des ombres ?
Il y a les ombres premiers ou décimaux. Il y a les ombres chinoises, les ombres sombres, les ombres lumineuses. Les ombres portées, les ombres îles du monde. Les ombres d'un doute...
Je suis comme mon ombre, partout où je vais elle est là, partout où elle va je suis là ; je ne suis que l'ombre de moi même ; un corps c'est toujours avec son ombre, un corps sait qu'une ombre n'est pas un corset.
Tout un chacun a une ombre, toute ombre a un chacun. Que font nos ombres lorsque nous avons le dos tourné ? Ombres, où êtes vous la nuit ? Mais au fait, on dit un ombre ou une ombre ? Il ou elle ? Mon nombre : il, ou mon ombre : elle ?"
(Christophe Salengro d'après Claude Ponti)

Sombrero, jusqu'au 16 juin au théâtre de Chaillot

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