J'ai, en bas de mon armoire, une vieille machine à coudre. De celles au socle en bois, qui sont noires aux décorations dorées, une Singer qui date du début du siècle. Elle n'est bien sûr pas électrique, ni même à pédale, mais à manivelle, car c'est une machine de voyage, vestige de mes colonialistes d'ancêtres (arrières-arrières-grands-parents, ou un truc du genre, si vous voulez tout savoir).
Eh bien figurez-vous que ce cadeau de ma grand-mère, qui prenait la poussière depuis un bout de temps, marche encore parfaitement. Et je dirais même plus qu'il marche mieux que les machines les plus avancées. D'accord, il n'y a pas de machine arrière, ni quelques autres fonctionnalités trop tendances chez les couturières, mais à part ça... ...elle coût à merveille, et c'est tout ce qu'on lui demande.
Hier après-midi je me suis donc mise à l'ouvrage, sous les conseils de A., experte en la matière, puisqu'elle a réalisé les costumes de la comédie musicale (eh oui, il fallait bien que le BDA resorte quelque part, pas vrai ?).
Nous sommes donc allées à Abbesses, flâner dans les magasins de tissus, à côté et pourtant si loin de la foule de Montmartre. On a bien bavé, c'est vrai, devant les libertys hors de prix directement importés de Londres, mais les magasins de coupons nous ont tout autant ravies, et nous y avons toutes deux finalement trouvé notre bonheur, pour pas trop cher.
Et, rentrées chez moi, après mesures, découpes et fer à repasser, nous étions toutes deux serties de jupes volantes, elle rouge à rayures blanches, et moi orange à gros poids de couleurs (plus rétro, tu meurs). Avec les restes, j'envisage de me faire un sac, une trousse, une pochette, que sais-je, des choses simples, mais tout aussi jolies.
Bref, de quoi m'amuser comme une petite folle, en attendant de passer pour un experte sur la question kurde, samedi, à 17h.
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