Après une journée bien remplie, entre sushis à Odéon et heures passées à la bibli, fut venu le temps de la détente. Direction... le Champ de Mars, puisque c'est là que la mairie avait décidé de retransmettre le match. (reste à savoir pourquoi ils n'ont pas simplement aussi laissé l'écran de l'Hôtel de Ville, mais bon, pourquoi pas, hein...)
Vers 20h, dans le métro, la foule se presse. On chante, on rit, on y croit, sisi. Le métro est bondé, on s'écrase, on a chaud, on croit qu'on va manquer d'air, on se demande comment faire pour sortir de la rame.
« Eh c'est où le Champ de Mars ?
- si si c'est là, juste là, tu veux pas descendre ? »
« Eh c'est où le Champ de Mars ?
- si si c'est là, juste là, tu veux pas descendre ? »
Bir-Hakeim fermé, on se retrouve à marcher, ou plutôt courir en direction des fameuses pelouse. Le monde, dingue : au moins dix fois l'Hôtel de Ville, samedi dernier. Presque pire qu'un soir de finale de coupe du monde de football, ou de quatorze juillet (dixit Valentin), l'été en moins.
Niveau ambiance, il y avait de tout. Des bobos venus carrément avec tables et chaises prendre l'apéro, aux racailles à casquettes au langages super développé, « ouah téma ya trop de de-mon pour faire un que-tru !!! ».
Nous arrivons un peu après le début du match. Dur dur de se trouver une place. Résultat : on passe la première mi-temps à essayer de voir entre les têtes, debouts, sur les côtés. A la pause, les gens assis sur la pelouse se lèvent, on en profite pour se faufiler, s'asseoir là où la bière n'a pas encore envahi la pelouse, et attendre la suite.
Deuxième mi-temps. L'espoir commence à tomber. Les cris d'encouragement sont de plus en plus recouverts par les « assiiiiiiiiiiiis » que chaqu'un crie à celui qui, quelques rangs devant, a osé se relever. Et à part dans quelques Marseillaises entonnées avec l'énergie du désespoir (j'en fais pas un peu trop, là ?), le moral n'est pas bien haut.
Les dernières minutes sont, comme la dernière fois, intenses. On s'accroche, on trépigne, on serre les poings et tout le monde s'excite « mais prends-lààààààà mais qu'est-ce que tu fouus mais vas-yyyy mais tappe-le le rosbiiiiiiif !!!! »...
...Tu parles. Le match se termine, la foule se dissipe. Pas de chants heureux ce soir, pas de klaxons non plus. Le métro est bondé, encore, alors on marche jusqu'à Montparnasse, et puis on se sépare.
M'enfin, c'est qu'un match, hein. Faut arrêter un peu aussi. Yaura d'autres sports, y'aura d'autres matchs, y'aura d'autres victoires. Arrêtez de vous morfondre... et vivement l'euro 2008 (oui, c'est du foot, et alors ?) !
(et c'est moi qui écris ça...)
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