Vu que les cours n'ont toujours pas repris, j'en ai profité pour me concocter une petite soirée Almodóvar, hier soir. D'abord Tacones Lejanos, que j'avais déjà vu, puis Hable Con Ella, qui manquait à mon répertoire. (d'ailleurs, la bonne traduction du titre, c'est Parlez Avec Elle !)
De Pepi, Luci, Bom y Otras Chicas del Montón à Volver, en passant par La Mala Educación et Mujeres al borde de Un Ataque de Nervios, sans oublier La Flor de Mi Secreto, La Ley del Deseo, ou Átame, je crois que j'ai vu bon nombre de ses films. Et je les aime tous. Sans préférence particulière.
Parce que c'est tous ces petits détails : les discutions, les grands mères, les informations télévisées... Parce qu'ils ont tous cet éclat, cet humour typique, parfois un peu trash, qui exaspérait mon grand-père (jusqu'au jour où, paraît-il, il a coupé la télévision au milieu de Pepi, Luci y Bom) qui moi me fait toujours rire, et souvent aux larmes...
Mais aussi parce que j'y retrouve parfois mon cher trou paumé du fin fond de la Castille, caricaturé c'est vrai, mais moins qu'on ne pourrait croire. Parce qu'ils ont aussi cet « air » d'Espagne authentique, profonde, brute et sincère, qui réveille mes souvenirs, mon « manque de », et cette vieille envie de passer plus de temps, de ne pas toujours traverser en coup de vent, de comprendre, de savoir plus, de connaître mieux, de...
Aussi parce que c'est plein de maux de notre temps, qu'il fait bon de voir enfin exposés sans pudeur ni tabous, souvent même avec humour. L'homosexualité, la transsexualité, la mort, l'inceste, la drogue, le sida, le cancer, la solitude et la vieillesse... Parce que "Pedro" traite ces sujets d'une manière unique en son genre, et que c'est très bien comme ça.
Parce que c'est de grandes révélations aussi ! Toutes ces femmes : Rossi De Palma, Penélope Cruz évidemment, Carmen Maura, Victoria Abril, et puis là, le jeune binoclard,... si si, c'est bien Antonio Banderas, à ses débuts ! Sans oublier Miguel Bossé et Gaël Garcia Bernal (tous deux divins en femmes !). Et toutes ces chansons... De Luz Casal et son Piensa en mi au Volver d'Estrella Morente, en passant par le tendre Cucurrucucu Paloma de Caetano Veloso...
Enfin, tout ça, ça me rappelle l'exposition à la cinémathèque l'année dernière : ¡Almodóvar Exhibition!, qui était vraiment réussie ! Extraits, décors, interviews, manuscrits, détails récurrents que les connaisseurs reconnaissent facilement... Téléphones, le rouge, les femmes... Eh oui... On est addict, ou on ne l'est pas...
Yo quiero ser una chica Almodóvar
Como la Maura como Victoria Abril,
Un poco lista, un poquitin boba,
Ir con Madonna en una limousine
Yo quiero ser una chica Almodóvar
Como Bibí, como Miguel Bosé,
Pasar de todo y no pasar de moda,
Bailar contigo el ultimo cuplé...
(chanson de Joaquín Sabina)
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